Le lieu-dit « La Maltière » est, à l’origine, un terrain militaire où l’armée entrepose des munitions. En 1937, un stand de tir est aménagé pour permettre l’entrainement des recrues des casernes de Rennes.
À l’arrivée des Allemands, en 1940, les bâtiments et les terrains sont réquisitionnés. Le stand de tir de la Maltière devient le lieu d’exécution des patriotes qui luttent contre l’occupant nazi. Près de 80 hommes y sont fusillés pendant la période d’occupation.
Le premier fusillé pour acte de résistance en Bretagne est Marcel Brossier, mécanicien rennais de 31 ans. Condamné à mort pour avoir saboté une ligne téléphonique allemande, il est exécuté à la Maltière, le 17 septembre 1940. Il y a une seule exécution en 1941 et vingt-sept en 1942.
Le 30 décembre 1942, les Allemands procèdent à la première fusillade collective de vingt-cinq résistants dont beaucoup étaient membres de l’Organisation Spéciale (OS) et des Francs-Tireurs et Partisans (FTP), mouvements armés du Parti communiste clandestin.
À partir de mars 1944, les exécutions reprennent à la Maltière où quarante-sept résistants sont fusillés de mars à juillet 1944 par les Allemands mais aussi par la Milice française. Plus de la moitié des fusillés sur la butte de la Maltière avaient moins de 25 ans. Le plus jeune d’entre eux, Paul Hervy, exécuté le 30 juin 1944, n’avait que 18 ans…
Après la guerre, une première cérémonie d’hommage aux fusillés se déroule en 1947. À partir de cette date, officiels, familles, camarades et tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la Résistance se retrouvent chaque 30 décembre.
En décembre 2022, nous célébrions les 80 ans de ce triste événement.
À cette occasion les silhouettes des 25 fusillés ont été exposées à travers la ville, comme une présence se rappelant à nos côtés.
En décembre 2022, nous célébrions les 80 ans de ce triste événement.
À cette occasion les élèves de CM1 et CM2 de l’école Suzanne Lacore, en partenariat avec l’Atelier Déclic, ont réalisé un projet vidéo d’interview de résistant·es ou d’enfants de résistant·es.
En décembre 2022, nous célébrions les 80 ans de ce triste événement.
À cette occasion le slameur Rayou a écrit et déclamé un texte poignant de vérité et d’émotions, en guise de devoir de mémoire.